PORTRAIT LOLO BELLONZI

CHARLES BELLONZI 

Batteur et compositeur français (Nice 1941) À quatorze ans, après des débuts à l’accordéon, il joue de la batterie dans un sextette d’amateurs niçois. Quatre ans plus tard, à Paris, il fréquente, grâce à son compatriote Gilbert Rovère, les jazzmen français et la plupart des Américains de passage. Il joue avec, entre autres, les pianistes Art Simmons et Raymond Fol.

En 1963 il côtoie les artistes qui participent au film « Paris Blues » : Louis Armstrong, Duke Ellington et Billy Strayhorn. Engagé dans le quintette de Georges Arvanitas, il se produit ensuite en compagnie de Lou Bennett, René Thomas, Johnny Griffin, Dexter Gordon… Il lui arrive de remplacer Kenny Clarke auprès de Bud Powell, Pierre Michelot et Nathan Davis.

Après quelque trois ans avec Art Simmons, il complète avec Gilbert Rovère le trio de Martial Solal (1965-1968), participant à plusieurs festivals (San Remo, Ostende, Varsovie) et huit albums. Il enregistre aussi avec le big band d’Ivan Jullien.

En 1968 il rejoint l’orchestre qui, pendant des années, accompagnera le chanteur Claude Nougaro. Il y retrouve Eddy Louiss, Maurice Vander, Luigi Trussardi…

Sa participation à la Grande Parade de Nice en 1980 lui permet de jouer avec, entre autres solistes, Kai Winding, Lee Konitz, Curtis Fuller, Clark Terry, Harry Edison. L’année suivante, il fait partie du trio Maurice Vander, accompagne Richie Cole, Walter Davis, Tommy Flannagan, Jimmy et Doug Rainey, et signe son premier disque en tant que leader-compositeur-arrangeur.

En1982 il entreprend la rédaction d’une série de cahiers consacrés à l’enseignement de la batterie. Entre 1983 et 1992, il se produit dans divers clubs parisiens et en tournées avec, notamment, Johnny Griffin, Charly Rouse, Art Farmer, Steve Grossmann (avec qui il joue en Italie et enregistre deux albums), participe au tournage du film « Autour de minuit » en 1986, et, au théâtre, à la pièce « Lady Day » avec Dee Dee Bridgewater.

Invité au festival de Nice (1991, 1992, 1993) il s’y produit dans divers contextes avec Steve Grossmann, Maurice Vander, Jon Faddis, Lew Tabakin… avant d’entrer dans le quartet de Richard Galliano avec qui il enregistre en 1993. 

Rencontres et expériences de toutes sortes, fréquentation des plus grands, font de Charles Bellonzi une valeur sure de la scène française. Stabilité du tempo, équilibre d’un jeu complet qui se refuse à tout exhibitionnisme, mais allie subtilement les timbres de peaux et des cymbales, qualité d’écoute et constante stimulation des solistes sont les vertus cardinales d’un batteur recherché pour sa rigueur et son efficacité, par ailleurs théoricien de la batterie doublé d’un pédagogue.

Charles Bellonzi a, depuis le début de sa carrière, participé à cinquante-trois albums.